
Cinq ans après sa création dans le laboratoire de Norauto, la start-up Xee ouvre son capital et accueille trois nouveaux actionnaires, qui injectent ensemble un peu plus de 12 millions d’euros pour accélérer le déploiement international du spécialiste des données automobiles. « On veut aller en Europe et au-delà », explique Yvan Gravier, président de la société lilloise, heureux d’accueillir à son bord le manufacturier Bridgestone, qui se développe dans les services, mais aussi le pétrolier Total et le fonds de la famille Senn.
Tous ont été convaincus par le potentiel de Xee, qui a mis sur pied une formule complète permettant de faire remonter, stocker et analyser 80 données issues du logiciel d’une voiture. L’état de la batterie ou des pneus, le niveau du réservoir, la position du véhicule, sa vitesse, ses accélérations et ses freinages, autant d’informations pratiques pour l’écoconduite, l’entretien ou la sécurité, qui peuvent intéresser les conducteurs, mais aussi des chaînes de réparation, des constructeurs d’automobiles, des gestionnaires de flotte, des loueurs et des assureurs. Axa, Midas, les parkings Indigo ou Total ont déjà signé.
Dans un environnement concurrentiel, Xee entend jouer sa carte, fort de son modèle : un boîtier vendu environ 55 euros qui donne accès à une série de services valant entre 2 et 4 euros par mois. « Nous avons déjà une vingtaine d’applications sur notre Xee store et près de 850 développeurs inscrits », se félicite Yvan Gravier. Ce dernier veut profiter de la nouvelle manne pour décupler le nombre de boîtiers installés par jour. « On devrait en être à 130 000 début 2018 », prévoit-il. (ECHOS 27/4/17)