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Les fermetures d’usines dues à la crise du coronavirus ont déjà entraîné une perte de production de 1 465 415 véhicules en Europe, selon les calculs de l’association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA).

En Allemagne, la fédération de l’industrie automobile (VDA), le syndicat de la métallurgie IG Metall et les organisations qui représentent les importateurs (VDIK) et les distributeurs (ZDK) ont demandé à la Chancelière Angela Merkel de permettre une reprise des ventes de voitures dans les meilleurs délais. Les stocks importants qui ne peuvent être écoulés menacent la pérennité de nombreuses entreprises, ont souligné les organisations dans un courrier adressé jeudi à Mme Merkel.

L’industrie automobile en Afrique du Sud pourrait perdre entre 1 % et 10 % de ses emplois en raison de la période de confinement de 21 jours décidée pour lutter contre l’épidémie de coronavirus dans le pays, et entre 21 % et 30 % si cette période était prolongée jusqu’à fin mai, selon une enquête réalisée auprès de l’industrie automobile locale.

Dacia, principal employeur privé de Roumanie, a annoncé la reprise de sa production dès le 21 avril malgré la poursuite du confinement lié à la pandémie de coronavirus. « La production démarrera progressivement sur la base du volontariat et montera en puissance jusqu’au 4 mai, lorsque l’ensemble des 15 000 salariés retourneront au travail », a indiqué le constructeur. « Toutes les mesures sanitaires requises ont été adoptées pour permettre la réouverture sans risque du site, en accord avec les partenaires sociaux », a souligné le groupe.

Fiat Chrysler Automobiles (FCA) a conclu un accord avec ses syndicats en vue de renforcer les mesures sanitaires dans ses usines en Italie pour relancer la production de ses modèles les plus rentables dès que les autorités assoupliront le confinement mis en place contre la propagation du coronavirus.  Les principaux points de l’accord concernent à la fois une phase préparatoire et une phase de redémarrage, qui seront progressives et n’impliquera pas immédiatement tous les sites de production de FCA. 

Jean-Dominique Sénard, président de Renault, a déclaré sur RTL que les salariés du groupe ne souffriraient pas de la crise. « Il n’y aura pas de souffrance sociale », a-t-il assuré. M. Sénard a en outre expliqué appréhender la crise avec « beaucoup de sérénité, beaucoup de sérieux et beaucoup de force ». S’il n’exclut pas une aide de l’état, notamment au redémarrage, par exemple sous forme de prêts qui « pourraient » s’élever de 4 à 5 milliards d’euros, il affirme ne pas être dans une perspective de nationalisation de Renault, même temporaire.

Le marché automobile en Chine va se redresser progressivement et rester stable pendant une longue période en dépit de la pression à court terme de l’épidémie de coronavirus, ont assuré jeudi des représentants du gouvernement chinois.

Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, et Gérald Darmanin, ministre des Comptes Publics, ont fait part des grandes lignes du nouveau budget rectificatif qui sera dévoilé mercredi prochain en Conseil des ministres. La prévision de récession passe de – 1 % à – 6 %. Le déficit public est désormais attendu à 7,6 % du PIB, tandis que la dette pourrait grimper à 112 % du PIB fin 2020. Le plan d’urgence de soutien à l’économie est désormais évalué à 100 milliards, contre 45 milliards annoncés initialement.

Le Conseil d’administration de Renault, réuni en séance le 9 avril sous la présidence de Jean-Dominique Senard, a fixé au 19 juin 2020 l’Assemblée générale annuelle des actionnaires initialement prévue le 24 avril 2020. Le Conseil d’administration de Renault a également décidé la suppression du dividende au titre de l’exercice 2019, une baisse de 25 % des rémunérations des dirigeants mandataires sociaux et une baisse de 25 % des jetons de présence 2020 des administrateurs.

Maxime Picat, directeur des opérations européennes de PSA, explique la façon dont le groupe utilise tous les outils à sa disposition pour éviter les lourdes amendes sur les émissions. « Nous avons notamment misé sur le mix diesel ; il y a deux ans, nous ne savions pas quelle serait la part du diesel ou quelle serait l’adhésion des clients à l’électrification. Etant donné que le diesel est désormais stable à environ 30 %, PSA en tant que groupe peut se contenter de 6 % de ventes de véhicules à faibles émissions », indique M. Picat.

Les équipes impliquées dans le projet de fusion de PSA et Fiat Chrysler « accélèrent le rythme » pour finaliser au plus tôt la transaction, a indiqué Carlos Tavares, président de PSA. « C’est une illustration claire de l’agilité, la résilience et la détermination de nos deux entreprises”, a-t-il ajouté. La clôture de l’opération est attendue vers la fin 2020.