Dans un entretien accordé à LARGUS.FR (3/9/14), le directeur général de la marque DS Yves Bonnefont souligne que « la ligne DS a séduit près de 500 000 acheteurs, dont 62 % n’étaient pas des clients du groupe. Elle a ainsi attiré chez PSA 300 000 nouveaux clients qui ont une attente particulière. Nous avons intérêt à les servir avec une marque dédiée dans laquelle ils vont se reconnaître ». Il explique qu’aujourd’hui, la notoriété de DS « se fait au travers de nos voitures, pas au travers de la marque. DS3 est bien connue mais DS, en tant que marque, a moins de 100 jours. Notre notoriété est très différente d’un pays à l’autre. En France, elle est forte, environ 70 % (contre 90 % pour Citroën). Elle se développe en Grande-Bretagne, mais elle est encore limitée dans les autres pays d’Europe et à l’international lointain. On a encore beaucoup de travail à faire pour la développer ».
« Nous misons sur le raffinement et l’attention au détail qui se retrouvent dans la qualité des matériaux. En matière de confort, nos voitures allient dynamisme (toutes les DS sont bien motorisées) et confort intérieur (siège et suspension). Remarquez que nous avons amélioré ce point sur DS 5 parce que les clients considéraient que nous n’étions pas dans l’ADN de la DS d’origine », indique par ailleurs M. Bonnefont.
Le dirigeant souligne que la contribution de la marque DS aux résultats financiers de PSA Peugeot Citroën est positive. « Une marque premium étant plus rentable qu’une marque généraliste, dans le futur, DS sera plus rentable que Peugeot et que Citroën », prévoit-il.
Expliquant l’évolution de l’offre, M. Bonnefont rappelle que DS « est composée de deux gammes. La première, comprenant DS3 (et sa version cabrio), DS4 et DS5 a permis de lancer la marque en Europe. La seconde, qui servira le développement international de la marque, comprend la DS5 LS que l’on lance d’abord en Chine, la DS6 et d’ici à 2017, trois autres véhicules. Puis, entre 2018 et 2020, nous lancerons cinq nouveaux véhicules. La marque DS aura alors six modèles, dans six segments, que l’on trouvera partout dans le monde. Ce qui veut dire que nous doublerons la gamme en Europe et en Chine », détaille-t-il.
« Le premium représente à peu près 10 % du marché global. Sur les 80 millions de véhicules vendus dans le monde, 8 millions sont des véhicules premium. Il serait naturel que le groupe PSA réalise à terme 10 % de son volume mondial avec la marque premium DS, soit entre 300 000 et 400 000 unités. Notre usine chinoise de Shenzhen, qui est aux standards du groupe, devrait pouvoir assembler 200 000 véhicules par an. L’année dernière, 85 % de notre volume avait été réalisé en Europe. Mon objectif, d’ici à 2016, c’est d’équilibrer les ventes entre l’Europe et le reste du monde et d’atteindre 50-50 », indique en outre M. Bonnefont.