Traton, la branche camions du groupe Volkswagen, a proposé de racheter la totalité du capital du constructeur américain Navistar International non encore en sa possession au prix de 35 dollars par action, soit 2,9 milliards de dollars.
Présent principalement en Europe et en Amérique latine, Traton cherche à étendre ses activités aux Etats-Unis, où ses concurrents Daimler et Volvo sont déjà fortement implantés.
Navistar a indiqué qu’il étudierait attentivement l’offre non sollicitée de Traton. Ce dernier a précisé que son offre était conditionnée à la conclusion d’un accord de fusion avec le constructeur américain, dont il détient déjà 16,8 % du capital. Dans un communiqué, Volkswagen a souligné les « complémentarités » entre Traton et Navistar, dont le rapprochement pourrait « créer « une entreprise de portée internationale ». Il a précisé avoir « donné son accord de principe pour mettre à disposition les moyens de financement de l’offre », ajoutant que la transaction, si elle est acceptée, pourrait être conclue d’ici à fin 2020.
Traton, qui regroupe notamment les marques MAN et Scania, emploie 81 000 salariés et a vendu 242 000 véhicules en 2019. Navistar, leader du marché américain des autobus scolaires, emploie 14 000 personnes et a vendu 106 500 véhicules l’an dernier.
Par ailleurs, Volksagen a annoncé hier la vente à la société d’investissement Triton de sa part de 76 % dans le fabricant de boîtes de vitesses Renk, la transaction, d’un montant de 530 millions d’euros devant être finalisée début 2021 sous réserve du feu vert des autorités de la concurrence. Le groupe envisage en outre de se séparer de MAN Energy Solutions, spécialiste des gros moteurs diesel pour bateaux.
Source : REUTERS (31/1/20), AFP (31/1/20)Par Frédérique Payneau