Suite au scandale des manipulations des niveaux d’émissions de ses véhicules, Volkswagen a annoncé qu’il allait réduire ses investissements d’un milliard d’euros en 2016. Les investissements seront ainsi réduits à 12 milliards d’euros maximum l’an prochain, soit « un milliard d’euros de moins que la moyenne des années passées ».
En revanche, si ses investissements totaux vont reculer, Volkswagen prévoit d’allouer en 2016 100 millions d’euros de plus que prévu aux motorisations hybrides et électriques. Cela montre une volonté de « prioriser ses investissements » et de continuer « dans certaines technologies clés pour assurer la compétitivité à moyen terme ».
Parmi les mesures prises pour réduire les investissements, Volkswagen va notamment repousser le lancement de la prochaine génération de la berline Phaeton (jusqu’à présent attendue en 2019). Le groupe allemand va également retarder de deux à trois ans l’augmentation de sa participation dans sa coentreprise chinoise avec FAW.
Cette réduction des investissements est sans surprise, Volkswagen ayant annoncé, peu après les révélations concernant le trucage des émissions de ses modèles, vouloir passer au crible l’ensemble de ses investissements et dépenses (cf. revue de presse du 7/10/15).
Volkswagen aurait également entamé une mise à jour de son portefeuille de produits (près de 300 modèles répartis sur 12 marques) et pourrait supprimer les modèles les moins rentables. Aucun objectif à ce sujet n’a pour l’instant été annoncé.
En revanche, Matthias Müller, président de Volkswagen, a indiqué que le groupe faisait pour l’instant son possible pour éviter des réductions d’effectifs.
En outre, Volkswagen a fait savoir que ses investissement prévus en Chine pour l’année 2016 (4,4 milliards d’euros) ne seraient pas réduits, étant donné qu’ils seront financés par les coentreprises locales avec FAW et SAIC. (AFP 20 ET 21/11/15, AUTOMOTIVE NEWS, AUTOMOTIVE NEWS CHINA, SÜDDEUTSCHE ZEITUNG, ZEIT 20/11/15, INTERNATIONAL NEW YORK TIMES 21/11/15, ECHOS 23/11/15)