Le groupe Volkswagen a refusé de confirmer son départ d’Iran, pourtant annoncé hier par l’ambassadeur américain en Allemagne, Richard Grenell.
Le constructeur a uniquement déclaré qu’il « examinait encore les implications possibles liées à la réintroduction des sanctions américaine ».
Si Volkswagen a dit « se conformer à toutes les lois nationales et internationales applicables » et a déclaré « suivre de près l’évolution de l’environnement politique et économique en Iran », il a également ajouter qu’aucun changement n’était intervenu depuis des mois.
M. Grenell avait pourtant mentionné un accord entre le groupe Volkswagen et la diplomatie américaine, accord qui serait inexistant.
L’ambassadeur américain, à peine nommé en juin, avait déjà suscité une levée de boucliers en déclarant que les entreprises allemandes devaient cesser leurs activités en Iran.
Outre ses déclarations sur Volkswagen, M. Grenell avait également annoncé mercredi 19 septembre que BASF allait lui aussi « se conformer aux sanctions américaines » contre l’Iran, ce qu’a démenti BASF dès le lendemain.
Selon M. Grenell, le réassureur allemand Munich Ré aurait lui aussi prévu de quitter l’Iran, après des déclarations, nettement plus nuancées du président du groupe.
Les sanctions américaines contre l’Iran ont été réintroduites depuis que l’Administration Trump a décidé de sortir de l’accord conclu en 2015 avec l’Iran. Les Etats européens souhaiteraient eux sauver cet accord et mettre en place un mécanisme pour poursuivre leurs échanges commerciaux avec l’Iran malgré les sanctions américaines.
Source : AFP, JOURNALAUTO.COM, AUTOMOTIVE NEWS EUROPE, AUTOMOBILWOCHE, SPIEGEL (20/9/18)Par Cindy Lavrut