Dans l’affaire des moteurs truqués, Volkswagen aurait continué à manipuler le niveau des émissions de ses véhicules diesel alors que l’enquête des autorités américaines était déjà en cours.
Les manipulations auraient en effet été plus complexes que ne le laissaient croire les premières révélations sur ce scandale. Elles auraient en outre été étendues, alors même que la CARB (agence californienne en charge de la protection de l’environnement) avait débuté son enquête contre Volkswagen, croit savoir le journal allemand SÜDDEUTSCHE ZEITUNG.
Le dispositif qui permettait d’activer le système de traitement des émissions de NOx durant les phases de test et de le désactiver en conditions de circulation normales avait notamment été amélioré via une mise à jour logicielle, qui n’a pas été remarquée par les autorités américaines, selon une enquête menée par l’institut de recherches WDR, conjointement avec le journal SÜDDEUTSCHE ZEITUNG. La mise à jour permettait de mieux reconnaître les phases de test.
En effet, avant cette mise à jour, le dispositif croyait parfois reconnaître des phases de test, par erreur, alors que le véhicule circulait normalement et activait donc le système de traitement des NOx. Cela conduisait à une usure accentuée du filtre à particules.
Selon un document interne, des pannes sur les filtres à particules de 6 700 véhicules diesel aux Etats-Unis et au Canada auraient été enregistrées. (HANDELSBLATT, SPIEGEL, ZEIT 10/3/16)