Restrictions de circulation, développement de nouvelles formes de mobilité, rapprochement de la fiscalité de l’essence et du gazole. Les gestionnaires de parcs s’interrogent plus que jamais sur l’évolution à donner au mix énergétique de leurs flottes. L’Observatoire du véhicule d’entreprise (OVE) leur vient en aide avec son dernier guide baptisé « Quelles énergies pour quels usages en entreprise ? ». Celui-ci détaille à l’attention des décideurs d’entreprises et gestionnaires de parcs toutes les forces et faiblesses des grandes énergies disponibles. Et il n’est pas dit que les professionnels optent massivement pour l’essence et les nouvelles énergies, au détriment des motorisations diesel (87,36 % de leurs immatriculations VP+VUL en 2015 et 85,94 % de leurs immatriculations VP+VUL au premier semestre de 2016).
« Outre la fiscalité avantageuse, la domination de l’énergie gazole dans les flottes automobiles s’explique par les habitudes de conduite en entreprise », note le guide de l’OVE. « Les collaborateurs effectuent en moyenne 30 000km/an. Or, un véhicule diesel commence à être généralement rentable à partir de 20 000km parcourus par an. Un moteur diesel a en outre un couple plus puissant en bas régime, ce qui permet le transport de marchandises lourdes », ajoute-t-il.
Si aucun acteur de l’univers des flottes n’envisage un basculement massif du diesel vers l’essence, cette dernière énergie est néanmoins appelée à se développer à la fois auprès des flottes exploitant de petites citadines et celles dont les véhicules parcourent moins de 20 000km/an. Côté hybrides, le guide note, d’une part, que la technologie hybride gazole-électricité pourrait disparaître dans les prochaines années au profit d’autres démarches de la part des constructeurs et, d’autre part, que le fonctionnement des hybrides rechargeables oblige les entreprises à investir dans des stations de recharge électrique. « L’introduction de modèles hybrides dans une flotte d’entreprise nécessite un travail d’analyse en amont, portant à la fois sur l’usage et sur les utilisateurs de ces véhicules », indique le guide.
Concernant les véhicules électriques, si le guide estime qu’ils peuvent répondre à des usages en entreprise, il affirme aussi que leur TCO reste encore trop élevé pour les entreprises. Les immatriculations en entreprises de VP et de VUL tout électriques n’en ont pas moins fortement augmenté sur le premier semestre de 2016. Avec 4 678 unités, elles ont en effet bondi de 45,7 % (+ 50,8 % pour les seuls VP). (JOURNALAUTO.COM 1/12/16)