Le fabricant japonais de composants de freins d’automobiles, Nisshinbo Holdings, a fait savoir qu’il excluait dans l’immédiat de construire une nouvelle usine au Mexique, en raison d’incertitudes liées à la politique protectionniste de Donald Trump.
« Nous sommes revenus au point de départ concernant le projet d’usine pour laquelle le Mexique constituait l’option privilégiée. Nous pensons que nous devons la construire ailleurs », a déclaré un dirigeant du groupe, Takayoshi Okugawa. « Nous n’avions pas officiellement décidé de construire au Mexique, mais ce pays était le lieu favori. Nous reprenons la réflexion une étape en arrière et étudions diverses possibilités », a précisé le dirigeant.
Selon le quotidien japonais Nikkei, c’est officiellement la première fois qu’une entreprise japonaise abandonne un projet en raison des intentions de Donald Trump de renégocier l’accord nord-américain (Aléna), avec un possible impact sur les constructeurs d’automobiles et leurs fournisseurs qui ont fait du Mexique une base arrière.
Nisshinbo Holdings, qui a des activités également dans l’électronique et l’énergie, contrôle environ 15 % du marché mondial des systèmes de friction de freins d’automobiles.
Le fabricant de verre et vitres Asahi Glass a lui aussi laissé entendre cette semaine lors de l’annonce de ses résultats qu’il renonçait pour l’heure à étendre le portefeuille de produits fabriqués au Mexique en attendant de voir l’évolution de la situation, selon des propos rapportés par les médias. (AFP 9/2/17)