A moins de deux semaines du vote du Parlement britannique sur l’accord de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne négocié par la Première ministre britannique Theresa May, « Partir sans accord constituerait une catastrophe – des usines fermeront et des emplois seront supprimés », a rappelé Mike Hawes, délégué général de la SMMT (association des constructeurs britanniques), lors du dîner annuel de l’organisation qui a eu lieu à Londres le 27 novembre. « Nous n’étions pas favorables au Brexit, mais nous reconnaissons que l’accord de sortie a été durement négocié et, point majeur, qu’il fournit une période de transition qui nous éloigne du bord de la falaise », a poursuivi M. Hawes.
« Nous avons besoin d’un accord maintenant, et nous avons besoin d’un accord ambitieux pour l’avenir qui garantisse des échanges sans friction avec notre plus important marché – il n’y a pas d’autre choix, et nous demandons à toutes les parties de ne pas perdre de vue ce qui est ne jeu », a ajouté M. Hawes.
La SMMT a par ailleurs publié les résultats d’une nouvelle enquête sur l’impact du Brexit qu’elle a menée auprès de ses membres. 74,1 % des entreprises automobiles britanniques qui ont pris part à cette étude ont indiqué qu’un Brexit sans accord aurait des conséquences négatives pour leurs activités, alors que moins de 9 % anticipent un impact positif. Plus de la moitié des sociétés ont en outre déclaré qu’elles avaient déjà pâti des incertitudes concernant les relations commerciales futures et près d’un tiers qu’elles avaient repoussé ou annulé des décisions d’investissements au Royaume-Uni en raison du Brexit.
Source : AFP, COMMUNIQUE SMMT (27/11/18)Par Frédérique Payneau