Toyota se battra pour sauver son usine au Royaume-Uni, quelle que soit l’issue des négociations sur le Brexit entre le gouvernement britannique et l’Union européenne, a indiqué Didier Leroy, vice-président exécutif et directeur de la compétitivité du constructeur.
L’imposition de barrières douanières serait « une mauvaise nouvelle », « notre compétitivité s’en trouverait affectée, mais en même temps cela veut-il dire que nous devrions tout laisser tomber ? Ce n’est pas dans notre philosophie », a-t-il expliqué. « Nous discuterons avec l’équipe, nous les motiverons pour compenser l’impact négatif. Ce ne sera pas facile, mais je peux vous le dire, nous avons un esprit combatif et nous avons pleinement confiance en notre usine britannique », a-t-il poursuivi.
Dans l’immédiat, l’heure n’est « pas à la négociation » avec les autorités, a ajouté M. Leroy. « Concrètement, aujourd’hui, personne ne sait quelles seront les conditions du Brexit, quel sera l’impact en termes de tarifs, d’accès au marché européen », a relevé M. Leroy.
« Nous ne sommes pas dans un contexte d’urgence pour notre usine, mais en même temps il est clair que plus tôt nous saurons ce qu’il en est, mieux ce sera ».
Avant le référendum britannique du 23 juin, Toyota et son principal syndicat britannique avaient mis en garde contre un Brexit, expliquant dans une lettre aux employés que l’accès libre au marché européen était d’une « importance critique » pour le constructeur qui exporte vers l’Europe continentale 85 % de ses véhicules produits au Royaume-Uni.
Toyota possède deux usines au Royaume-Uni, à Burnaston pour l’assemblage des véhicules et à Deeside pour les moteurs. Il emploie plus de 3 400 personnes dans le pays. (AFP 17/10/16)