Takata se préparerait à placer sa filiale américaine sous la protection de la loi sur les faillites. Cette option, déjà évoquée début octobre, permettrait à l’équipementier en difficulté de se restructurer au lieu de mettre la clef sous la porte.
Toutefois, Takata n’a pas confirmé cette information, assurant qu’il n’y avait pas eu de nouveaux développements depuis leur dernière prise de parole sur le sujet, en date du 11 octobre.
La filiale américaine de Takata, TK Holdings, basée dans le Michigan, contribue à hauteur de quelque 30 % au chiffre d’affaires total de Takata. Elle accumule les pertes du fait des coûts exorbitants des rappels d’airbags, évalués pour l’ensemble du groupe à plus de 1 000 milliards de yens (8,7 milliards d’euros).
L’équipementier japonais avait mandaté au printemps la banque d’affaires Lazard pour l’aider à trouver des soutiens afin d’orchestrer un programme de restructuration. Le recours au chapitre 11 lui faciliterait la tâche en clarifiant la situation financière de TK Holdings, avec « un possible allègement des dettes », explique le Nikkei.
Plusieurs candidats sont sur les rangs : les noms des fonds américains Bain Capital et KKR (même si ce dernier aurait jeté l’éponge, selon l’agence Bloomberg News) ainsi que des équipementiers japonais Daicel (qui serait associé à Bain), suédois Autoliv et américain Key Safety Systems (KSS) ont circulé dans la presse ces dernières semaines. « Ils ont soumis leur projet en se basant sur le postulat d’un dépôt de bilan de la filiale américaine », assure le Nikkei. Compte tenu du poids important de Takata (20 % du marché des ceintures et coussins de sécurité), les constructeurs automobiles pencheraient aussi en faveur de ce scénario qui permettrait à l’équipementier de poursuivre son activité. (AFP, NIKKEI 4/11/16)