Aux termes d’un accord conclu avec les autorités américaines, l’équipementier japonais Takata devra s’acquitter d’une pénalité de 70 millions de dollars et de 130 millions de dollars supplémentaires s’il ne respecte pas ses engagements. Takata a admis qu’il était « informé d’un défaut » et qu’il avait manqué à son obligation d’ordonner des rappels « en temps utile ».
En conséquence, il « prévoit d’enregistrer une charge exceptionnelle d’environ 8,5 milliards de yens (64 millions d’euros) au second trimestre de l’exercice qui sera clos le 31 mars 2016 », a-t-il indiqué dans un communiqué. « L’impact sur les résultats du deuxième trimestre et de l’ensemble de l’exercice est en cours d’évaluation », a ajouté l’équipementier, qui prévoit pour l’heure de revenir dans le vert cette année. Le président-directeur général de Takata, Shigehisa Takada, a fait part de ses « profonds regrets ». « Cet accord est une étape importante qui va nous permettre de nous concentrer sur la reconquête de la confiance des constructeurs automobiles, des régulateurs et du public », a-t-il déclaré.
Takata s’est engagé à ne plus utiliser, d’ici à la fin 2018, de nitrate d’ammonium dans la fabrication de ses airbags, un gaz qui est « soupçonné d’être un des facteurs » à l’origine des explosions, même si la cause exacte reste inconnue. Le groupe fait par ailleurs l’objet d’une enquête pénale du ministère de la Justice et de plaintes collectives d’automobilistes.
Takata est sur la sellette depuis plusieurs mois pour certains de ses coussins de sécurité qui explosent même en cas de collision mineure, projetant alors des fragments de métal et de plastique sur le conducteur ou le passager. Ce défaut est accusé d’avoir provoqué 8 décès dans le monde, dont 7 aux Etats-Unis, et fait des centaines de blessés. (AFP 4/11/15)