Takata a formellement plaidé coupable de fraude aux Etats-Unis et versera une amende de un milliard de dollars pour clore les poursuites liées à ses airbags défectueux, a indiqué le département de la Justice américain (DoJ).
Un tribunal du Michigan a avalisé l’accord qui avait été annoncé mi-janvier. L’équipementier japonais a reconnu avoir, entre 2000 et 2015, dissimulé l’existence d’un défaut majeur dans les agents gonfleurs de ses airbags, susceptibles d’exploser inopinément en projetant des fragments sur le conducteur ou le passager, a indiqué le DoJ.
Plusieurs grands constructeurs (Honda, BMW, Fiat Chrysler, General Motors, Ford, Nissan, Toyota…) qui utilisaient les produits Takata ont été affectés par ce problème. « Takata a trompé la confiance de ses clients et du public en installant des gonfleurs d’airbags dans des véhicules tout en sachant qu’ils n’étaient pas aux normes », a commenté le ministre adjoint de la Justice, Kenneth Blanco.
La pénalité de un milliard de dollars infligée à Takata lui permettra d’échapper à un procès pénal et servira, quasi-intégralement, à indemniser les automobilistes et les constructeurs floués par ces pratiques, a précisé le DoJ.
Ce scandale avait déjà valu à Takata une amende civile sans précédent de 200 millions de dollars en novembre 2015, dont 130 avec sursis, et l’a forcé à annoncer plusieurs mesures pour changer ses pratiques. En décembre, les autorités américaines avaient également procédé aux premières inculpations dans ce scandale en poursuivant trois anciens cadres japonais du groupe. (AFP 28/2/17)