Un accord avec la filière pneumatique devait être signé ce lundi pour récupérer les millions de pneus qui végètent dans les champs et qui finissent, sous forme de particules, dans l’estomac des bovins, a annoncé le cabinet de Brune Poirson, secrétaire d’Etat à la Transition écologique. Les manufacturiers, comme Michelin, s’engagent à récupérer les pneus des exploitations agricoles à leur frais, appliquant le principe du pollueur-payeur. Dès la rentrée, les éleveurs pourront s’en débarrasser. Si les détails de ce grand nettoyage ne sont pas encore connus, « 15 000 tonnes par an, soit 2,4 millions de pneus, vont être enlevés chaque année », a précisé le cabinet.
A partir des années 1970, les autorités ont encouragé les agriculteurs à recycler les pneumatiques usagés, en leur donnant une seconde vie, de la route au champ. Mais ils sont désormais la première cause de pathologie chez les vaches, surnommée « la maladie de la quincaillerie », qui peut provoquer des abcès, des péritonites, de la fièvre, une perte d’appétit et une baisse de la production de lait.
Si le secrétariat à la Transition écologique va lancer une étude auprès de l’Agence de l’environnement (Ademe) pour connaître la proportion de ces pneus dans les élevages de France, une précédente étude, de 2006, estimait ce chiffre à 800 000 tonnes.
Source : PARISIEN (15/7/19)Par Alexandra Frutos