La ministre de l’Ecologie Ségolène Royal a déclaré le 9 mai que les grandes villes devaient « donner l’exemple » pour accélérer la « révolution de la voiture électrique » qui, d’après elle, constitue la vraie réponse au diesel. « Mon souhait est que lorsque quelqu’un voudra changer une vieille voiture diesel, il puisse s’acheter une voiture électrique », a-t-elle indiqué. Plutôt que de passer par une voiture essence moins polluante, « je préfère qu’on passe tout de suite à l’étape suivante », a-t-elle insisté.
Inciter plutôt que renchérir le prix du gazole, a souligné Mme Royal, qui s’est montrée très réticente à l’idée d’augmenter la taxe sur ce carburant. « Quand on a encouragé pendant des années le diesel, quand on a des millions de familles qui roulent au diesel, des millions de travailleurs qui vont au travail avec leurs voitures diesel, ce n’est pas du jour au lendemain qu’on peut les punir parce qu’ils ont fait ces choix et qu’ils n’ont pas d’argent pour remplacer leurs voitures », a-t-elle déclaré. « Il faut faire très attention, dans le bon équilibre des choses et dans le respect du pouvoir d’achat des gens », a-t-elle ajouté.
Mme Royal a appelé les villes à « donner un avantage » aux voitures électriques, comme le stationnement gratuit et la possibilité de rouler dans les couloirs de bus en cas d’embouteillages, mais aussi à « aider financièrement » les taxis à acheter des véhicules électriques et convertir la flotte d’autobus municipaux. « Tous les bus dans Paris devraient être électriques », a-t-elle indiqué. « Il n’y a aucune raison que ça traîne autant », a ajouté la ministre, estimant que les villes n’avaient pas besoin de l’aide de l’Etat pour opérer la révolution électrique.
La ministre de l’Ecologie a par ailleurs appelé les constructeurs d’automobiles à faire « beaucoup plus d’efforts sur la voiture électrique pour en baisser le prix ». (AFP 9/5/14)