Renault a annoncé aux organisations syndicales des engagements pour assurer son « rôle social » dans les territoires où le constructeur est présent et au niveau national avec son implication dans la PFA. Cet aspect « engagement dans les territoires » était l’un des sujets importants de la 8ème et dernière réunion thématique dans le cadre de la négociation actuelle de Renault avec les organisations syndicales représentatives (CFDT, CFE-CGC, CGT et FO). La croissance de sa production en France a renforcé le besoin pour Renault de pouvoir compter sur l’écosystème local pour alimenter ses sites de production et trouver une main d’œuvre de qualité et bien formée. Le constructeur annonce ainsi sa volonté « d’approfondir l’engagement de Renault dans ses territoires d’implantation auprès des partenaires institutionnels, du système éducatif ou encore des entreprises du bassin d’emploi ».
Sur le terrain, les sites de production et établissements de Renault mènent déjà des actions communes avec des entreprises voisines et le constructeur envisage de les multiplier. Ce faisant, Renault affirme son rôle social et assume son rôle moteur au sein de la filière et dans les territoires. Ce travail collectif concerne les questions d’emploi, de développement des compétences et la mobilité inter-entreprises. Deux exemples actuels illustrent cette question avec par exemple des salariés de Technip qui ont été embauchés par l’usine Renault de Cléon dans le cadre d’un partenariat entre les entreprises et les pouvoirs publics locaux. De même, des passerelles existent entre l’usine PSA de Poissy et celle de Renault à Flins.
Dans le domaine de la formation, Renault a annoncé son intention « de prendre des engagements au niveau national par son investissement au sein de la Plateforme Automobile (PFA) ». Le constructeur propose « un partage autour des technologies de demain avec les ETI et PME sur les volets non compétitifs » et aussi « une participation active aux projets de la PFA relatifs aux compétences ». Dans ces intentions, il y a la nécessité pour le constructeur de pouvoir s’appuyer sur une filière France solide et d’anticiper le développement des compétences futures.
Sur un autre plan, Renault s’est engagé à mettre en place « une commission d’application de l’accord aux niveaux central et local », au lieu de la « commission de suivi » qui avait été créée dans le cadre de l’accord de 2013. Avec ce nouveau statut, la « commission d’application » aurait la possibilité d’adapter l’utilisation des dispositions de l’accord en cours de négociation (s’il est signé) aux spécificités locales. Elle se réunirait trois fois par an (au niveau central et dans chaque site) et serait composée des représentants signataires.
Le 13 décembre se tiendra la dernière réunion de « synthèse et conclusion » de ce cycle de négociation. (AUTOACTU.COM 8/12/16)