La flexibilité du temps de travail est l’un des sujets qui a été abordé le 15 novembre dans le cadre des négociations sur l’organisation du temps de travail chez Renault. La direction du constructeur souligne dans un communiqué que « le système actuel de comptabilisation des heures supplémentaires à la semaine et payé en fin de mois resterait inchangé ». Pas de changement non plus sur le fonctionnement des heures supplémentaires le samedi, qui resteraient sur la base du volontariat, ni sur la majoration des heures supplémentaire, qui resterait à 25 %. La flexibilité qui serait introduite dans les sites de production (si les organisations valident cette proposition) concerne désormais l’allongement de la durée du travail en fin de journée. Les débords qui existent déjà ne seraient plus uniquement sur la base du volontariat, mais pourraient être rendus obligatoires dans certaines conditions. Sous réserve de planification au moins 15 jours à l’avance (délais de prévenance), le temps de travail pourrait être prolongé jusque 1h15 de plus par jour, soit 6h15 par semaine.
Plusieurs limites sont proposées : si le samedi est travaillé, l’allongement ne sera pas possible le vendredi soir ; si le délai de prévenance n’est pas respecté, l’allongement ne peut se faire que sur la base du volontariat ; les heures supplémentaires obligatoires ne peuvent être imposées qu’en période haute. « La période haute ne peut pas dépasser 6 mois dans l’année », précise Renault. Cette disposition permettrait aux usines de planifier une hausse de production pour mieux maîtriser les délais de livraison en période de hausse de l’activité, ce que ne permet pas de faire un fonctionnement sur la base du volontariat.
La direction de Renault propose également une compensation des périodes creuses par l’utilisation des « compteurs temps collectifs » sur toute la durée de l’accord pour éviter le recours au chômage partiel. Concrètement, ce « compteur temps collectif » est alimenté chaque année de 7 jours par personne, et ce sont ces jours qui seraient déduits en cas de jour chômé. La gestion sur une période de 3 ans permettrait de gérer des compteurs négatifs (jusqu’à – 7 jours au maximum). Une disposition de ce type avait été utilisée à Sandouville pendant la période de crise.
Renault souligne en outre qu’une enveloppe de 150 millions d’euros (au sein des 500 millions déjà annoncés pour la modernisation des sites français) serait consacrée à l’amélioration des conditions de travail (y compris sur les sites tertiaires) : ergonomie, espaces collectifs, robotisation des tâches les plus difficiles. (AUTOACTU.COM 17/11/16)