La cour d’appel de Reims a condamné le 6 septembre à deux ans de prison ferme les deux anciens dirigeants américains de Thomé-Génot, sous-traitant automobile basé à Nouzonville (Ardennes), dont les malversations avaient conduit en 2006 à la fermeture de l’entreprise. Quelque 316 salariés avaient alors perdu leur emploi.
Cette décision est plus clémente que celle rendue par le tribunal correctionnel de Reims en novembre 2017 et que les réquisitions du parquet général lors de l’audience en appel, le 19 juin. Quatre ans de prison avaient en effet été requis contre Catherine Felch et Greg Willis, qui n’ont jamais répondu aux convocations de la justice française et qui sont sous le coup d’un mandat d’arrêt international. Reconnus coupables de « détournements d’actifs », « achats en vue de revente au-dessous du cours » et « abus de biens », ils ont aussi écopé d’une amende de 100 000 euros chacun, un montant divisé par deux par rapport au jugement en première instance. L’arrêt de la cour d’appel a par ailleurs confirmé leur interdiction de gérer une entreprise en France pendant cinq ans.
Source : AFP (6/9/18)Par Alexandra Frutos