L’EPA (Agence américaine de protection de l’environnement) a affirmé que les moteurs V6 diesel de 3,0 l du groupe Volkswagen étaient eux aussi équipés d’un logiciel permettant de fausser les tests antipollution (cf. revue de presse du 3/11/15).
Or, ces moteurs équipent les véhicules de haut de gamme du groupe, notamment certains modèles d’Audi et de Porsche. Selon l’EPA, au moins 10 000 véhicules seraient concernés, dont environ 3 000 Porsche.
Des modèles Porsche étant concernés, la légitimité du nouveau président du groupe Volkswagen, Matthias Müller, est désormais remise en question. En effet, M. Müller était l’ancien patron de Porsche et pourrait donc avoir été au courant de telles manipulations.
Le groupe Volkswagen a fermement démenti ces nouvelles accusations et a indiqué qu’il allait coopérer pleinement avec les autorités américaines, afin d’expliquer totalement les faits.
Si elles sont avérées, ces nouvelles accusations pourraient alourdir les frais liés à cette affaire. Les pénalités qui menacent Volkswagen pourraient théoriquement dépasser 18 milliards de dollars (pour atteindre jusqu’à 21 milliards de dollars).
Par ailleurs, outre l’EPA, l’agence canadienne de protection de l’environnement et l’agence californienne de contrôle de la pollution de l’air sont également convaincues que les moteurs V6 diesel de 3,0 l sont également dotés d’un logiciel truqueur.
Selon le pire scénario, ces nouvelles accusations pourraient représenter un coût supplémentaire d’un milliard d’euros, qui s’ajouterait aux 6,7 milliards d’euros déjà provisionnés par le groupe. (AFP, BLOOMBERG, AUTOMOBILWOCHE 3/11/15, FIGARO 4/11/15)