Le Syndicat intercommunal pour le gaz et l’électricité en Ile-de-France (Sigeif) a annoncé la création d’un réseau de dix stations publiques de distribution de gaz naturel véhicule (GNV) et de bio GNV, carburant alternatif à l’essence et au gazole, dans les cinq prochaines années. « Il existe en France des stations d’avitaillement de GNV, mais elles sont à l’initiative d’acteurs privés. Ce qui est nouveau, c’est de lancer des stations publiques de distribution », indique Jean-Michel Philip, directeur général adjoint du Sigeif. Ce déploiement s’appuiera sur la société d’économie mixte Sigeif Mobilités, dotée d’un capital de 5 millions d’euros. La structure a été créée dans cet objectif le 8 décembre 2016 avec plusieurs acteurs publics : la Caisse des Dépôts, GRTgaz, gestionnaire du réseau de transport de gaz, le Syctom chargé des déchets ménagers en Ile-de-France, le Siaap en charge de l’assainissement de l’eau, et le Siredom, l’agence de valorisation des déchets. Mais d’autres partenaires, publics ou privés, pourraient rentrer cette année pour assurer les 10 millions d’euros nécessaires au projet.
Une des priorités du Sigeif réside dans l’identification du foncier. « Il faut trouver de grandes surfaces de plusieurs milliers de mètres carrés et qui soient sur des lieux de passage de camions », souligne M. Philip. Les poids lourds sont la cible privilégiée, ayant une longueur d’avance sur le passage au GNV par rapport aux particuliers. D’où le choix d’implanter la première station au port de Bonneuil-sur-Marne (Val de Marne), deuxième port fluvial d’Ile-de-France, qui concentre 150 entreprises dans une zone très logistique. La structure d’avitaillement a été inaugurée fin novembre sur 4 000 mètres carrés. C’est la plus grande de l’Hexagone. D’un coût de 1,8 million d’euros (dont une aide de 192 000 euros de la région), elle dispose de quatre pistes, de trois conteneurs, et ouvre 24 heures sur 24 pour tout type de véhicules. Son exploitation a été confiée pour trois ans à la société Endesa dans le cadre d’une délégation de service public. Le point de rentabilité serait atteint à 50 poids lourds par jour. (ECHOS 4/1/17)