Alors qu’en janvier, la part des véhicules bénéficiant d’un bonus avait atteint 8 %, soit environ 10 740 unités, cette proportion est retombée un mois plus tard à 5 % ; 4 857 VP neufs immatriculés ont pu profiter d’une aide de 3 000 euros, tandis que 3 389 autres ont eu le droit au bonus maximum de 6 000 euros. Tendance inverse pour les véhicules frappés par un malus, révèle AAA Data. En janvier, « seulement » 28,4 % des VP neufs immatriculés avaient écopé d’une pénalité, soit plus de 38 000 unités. En février, cette proportion a atteint un des plus hauts niveaux jamais connus, soit 35,4 %. Plus de 59 0000 acheteurs de véhicules sur un total de 167 782 ont ainsi dû s’acquitter d’un malus.
Deux phénomènes peuvent expliquer cette brusque hausse du volume de véhicules « malussés » : d’une part, la diminution entre janvier et février de la part des véhicules électrifiés. En janvier, jamais la part de ce type de véhicules n’avait été aussi élevée en France. Ensemble, les hybrides, hybrides rechargeables et électriques avait représenté près de 20 % des ventes, dont 8,2 % pour les purs électriques. En février, les hybrides ont représenté 10,6 % du total, soit près de 18 000 unités, tandis que la part des électriques a reculé de 2,6 points, avec pour conséquence une élévation du grammage des immatriculations totales.
Autre explication : la nouvelle vague d’immatriculations anticipées de véhicules qui auraient pu être encore plus gravement pénalisés par le malus instauré avec la grille du 1er mars, celle relative au cycle d’homologation WLTP. Ainsi, pour le deuxième mois de l’année, les émissions de CO2 se sont établies à 101,3 g/km de CO2, toujours d’après les données de AAA Data, soit une hausse conséquente de 5,7 g/km.
Source : JOURNALAUTO.COM (6/3/20)Par Alexandra Frutos