Fort de sa victoire dans le dernier Dakar, Peugeot s’engagera pour la première fois, avec notamment Sébastien Loeb et Stéphane Peterhansel, dans le rallye de la Route de la Soie, entre Moscou et Pékin en juillet prochain.
Le constructeur engagera dans l’épreuve trois Peugeot 2008 DKR, qui avaient déjà participé en janvier au Dakar 2016. Elles seront pilotées par Sébastien Loeb et Daniel Elena, Stéphane Peterhansel et Jean-Paul Cottret, Cyril Despres et David Castera.
« C’est une très belle épreuve, tout à fait complémentaire du Dakar, et dont l’itinéraire passe par deux marchés cruciaux pour le constructeur (Chine et Russie) », a expliqué Bruno Famin, directeur de Peugeot Sport. « La Russie et le Kazakhstan sont des territoires que nous n’avons encore jamais expérimentés en rallye-raid », a souligné M. Famin. Peugeot avait en revanche déjà pris part l’an dernier, dans le nord de la Chine, au China Silk Road Rally.
« On vient certes de gagner le Dakar 2016, mais on n’a évidemment pas l’expérience de nos concurrents. On a eu des soucis techniques sur le Dakar qu’on s’évertue désormais de corriger, on reste une équipe très jeune », a concédé Bruno Famin.
Lancé en 2009, entre Kazan en Russie et Achkhabad au Turkménistan, le rallye de la Route de la Soie a ensuite connu quatre éditions, toutes en Russie, avec trois arrivées à Sotchi de 2010 à 2012. Suspendu pendant deux ans, il revient cet été au programme des rallyes-raids automobiles, avec 15 étapes en deux semaines à travers la Russie, le Kazakhstan et la Chine, soit 10 000 km de course, dont 4 500 km de spéciales.
Luc Alphand, conseiller sportif du rallye de la Route de la Soie, s’était félicité en décembre du parcours de l’épreuve, les longs hors-piste des déserts asiatiques et leurs « dunes géantes » contrastant avec un Dakar sud-américain aux routes « plus civilisées ». En se concluant cette fois hors de Russie, ce rallye-raid réservé aux autos et aux camions change d’échelle. Ses sponsors (le géant gazier russe Gazprom et le pétrolier chinois CNPC, deux groupes étatiques) mettent en exergue la dimension diplomatique de l’épreuve, appuyée par Pékin et Moscou. (AFP 25/4/16)