L’ancien président d’Audi, Rupert Stadler, ainsi que trois autres cadres de la marque, ont été renvoyés devant la justice allemande pour répondre de fraude, d’émission de faux certificats et de publicité mensongère dans l’affaires des moteurs truqués.
Ce renvoi devant la justice ouvre la voie au premier procès pénal de l’affaire de manipulations des niveaux d’émissions d’Audi. Le tribunal de Munich devra décider si un procès au pénal est justifié.
Rupert Stadler, qui a dirigé Audi pendant onze ans, avait été placé en détention provisoire en juin 2018 dans cette enquête ouverte à l’automne 2015, avant d’être remis en liberté en octobre dernier.
La justice lui reproche d’avoir continué à vendre quelque 434 000 voitures diesel des marques Audi, Porsche et Volkswagen, alors qu’elles étaient équipées de logiciels truqueurs permettant la manipulation de leurs niveaux d’émissions de NOx, alors qu’il avait déjà connaissance de cette manipulation destinée à déjouer les tests antipollution. Le tribunal estime que M. Stadler aurait été mis au cours de ces manipulations « au plus tard fin septembre 2015 » et aurait alors dû empêcher la vente des véhicules affectés.
Pour rappel, M. Stadler a été remplacé par Bram Schot.
Source : AFP, AUTOMOBILWOCHE, FRANKFURTER ALLGEMEINE ZEITUNG, SPIEGEL, SÜDDEUTSCHE ZEITUNG (31/7/19)Par Cindy Lavrut