Honda a fait état de l’éclatement d’un coussin de sécurité dans un de ses véhicules (une City datant de 2005) lors d’une collision mineure survenue dimanche en Malaisie. « La cause officielle du décès de la conductrice n’a pas encore été déterminée », a cependant précisé le groupe. Trois avis de rappel avaient été envoyés, en vain, au propriétaire de la voiture.
Deux décès causés par l’explosion d’un airbag Takata ont été signalés en Malaisie un peu plus tôt cette année, après la mort d’une femme enceinte en juillet 2014. Dix autres cas mortels ont par ailleurs été recensés aux Etats-Unis. Au total, au moins 13 personnes ont donc été tuées par les explosions intempestives de ces pièces défectueuses, et le bilan pourrait s’alourdir avec ce nouvel accident.
Takata est empêtré depuis plus de deux ans dans une affaire d’airbags viciés, avec au total quelque 100 millions d’exemplaires concernés par des rappels dans le monde. Il a annoncé en mai avoir mandaté la banque d’affaires Lazard pour l’aider à trouver des soutiens afin d’orchestrer un programme de restructuration. Le fonds américain KKR serait notamment sur les rangs pour entrer au capital. Compte tenu du poids important de Takata dans le secteur des airbags (20 % du marché des ceintures et coussins de sécurité), les constructeurs japonais (Toyota, Honda et Nissan notamment) veulent éviter une faillite. (AFP 28/6/16)