Nissan va ouvrir une usine d’assemblage au Ghana d’ici à 2022, dans le cadre de ses efforts pour doubler sa production en Afrique et au Proche-Orient à moyen terme et répondre à la hausse de la demande dans la région.
L’usine, dont le coût n’a pas encore été annoncé, aura une capacité de 50 000 à 60 000 unités.
En février, le constructeur avait annoncé la construction d’une usine en Algérie, dont les capacités doivent s’établir à quelque 60 000 unités par an.
Nissan compte investir massivement en Afrique, où les jeunes représentent plus de la moitié de la population. Le réseau du constructeur dans la région devrait parallèlement augmenter de 80 %. Au Nigeria, notamment, Nissan devrait tripler le nombre de ses concessionnaires, à 45.
Le constructeur compte porter sa part de marché au Proche-Orient/Afrique/Inde à 8 % en 2022, contre 4 % en 2018. Il ambitionne également de doubler sa marge d’exploitation dans la région à plus de 10 % et lancer ses premiers véhicules électriques dans le Golfe persique.
Frost & Sullivan estime que les ventes de voitures neuves en Afrique doubleront à 3,26 millions d’unités en 2025, par rapport au volume de 2016, ce qui placerait le continent au même niveau que l’Allemagne en termes de volume de ventes, soit en cinquième position au niveau mondial.
Toutefois, malgré la croissance robuste du marché, la production local reste limitée. En 2017, elle s’est établie 2,5 millions d’unités, selon PwC Consulting. Les constructeurs français ont une présence relativement importante en Afrique, notamment grâce à leurs installations en Afrique du Nord. En 2017, Renault a produit 600 000 véhicules en Afrique, tandis que PSA en a fabriqué 360 000. A titre de comparaison, Toyota et Volkswagen ont produit 100 000 véhicules environ chacun dans la région en 2017.
Source : NIKKEI (23/3/19)Par Juliette Rodrigues