Nissan a annoncé un bénéfice net en recul de 11 % au premier semestre de son exercice 2018-2019, à 246,2 milliards de yens (1,9 milliard d’euros), ses ventes ayant décliné aux États-Unis et en Europe. Le constructeur a également souffert d’une hausse du cours des matières premières et des dépenses de recherche et développement. Le chiffre d’affaires sur la période a reculé de 2,1 %, à 5 532,7 milliards de yens (42,5 milliards d’euros).
Nissan, qui a été touché par deux scandales successifs causés par des lacunes dans l’inspection des véhicules au Japon, a fait état d’une « reprise en douceur » dans l’archipel. Il a également bénéficié d’une « croissance soutenue en Chine (ventes en progression de 11 %), ce qui lui a permis d’accroître sa part de marché », et d’un redressement en Asie du Sud-Est, en particulier en Thaïlande et aux Philippines. Ces bons résultats n’ont pas suffi à compenser ses difficultés aux États-Unis (- 9 %) et en Europe (- 12 %). Au total, Nissan a écoulé au premier semestre 2,68 millions de véhicules dans le monde (- 1,8 %).
Sur le marché américain, notamment, Nissan a dû multiplier les offres commerciales pour attirer les clients, ce qui a eu pour conséquence de dégrader ses comptes d’exploitation. « Nous avions beaucoup d’anciens modèles à écouler, nous avons donc été obligés de recourir à de nombreuses mesures d’incitation », a expliqué le directeur financier Hiroshi Karube. Désormais, « les stocks de nos concessionnaires, qui ont été fortement réduits au cours des six derniers mois, se situent à un niveau approprié », a-t-il ajouté, promettant donc une amélioration de la situation d’ici la fin de l’exercice.
Pour l’ensemble de l’exercice qui s’achèvera fi mars 2019, le chiffre d’affaires annuel de Nissan est attendu à 12 000 milliards de yens (92,25 milliards d’euros, + 0,4 %), et le bénéfice net à 500 milliards de yens (3,84 milliards d’euros), en recul de 33 %.
Source : AFP (8/11/18)Par Juliette Rodrigues