Entre le 1er avril 2015 et le 31 mars 2016, le groupe Nissan, dont Renault est le premier actionnaire, a dégagé un bénéfice net de 523,8 milliards de yens (4,1 milliards d’euros au cours actuel), en hausse de 14,5 %. Il espère le porter à 525 milliards au cours de l’exercice débuté en avril (+ 0,2 %), malgré des effets de change négatifs évalués à 255 milliards de yens du fait notamment de la hausse récente de la devise nippone. Le bénéfice d’exploitation devrait cependant reculer de 10,5 %, à 710 milliards de yens, après une augmentation de 34,6 % en 2015-2016.
Nissan espère par ailleurs accroître ses ventes en volumes de 3,3 %, à 5,6 millions d’unités, soit une part de marché mondiale évaluée à 6,3 % (un record). Son chiffre d’affaires est attendu en petite baisse (- 3,2 %), à 11 800 milliards de yens (98 milliards d’euros au taux de change retenu par le groupe).
Sur l’exercice qui vient de s’écouler, Nissan a vu ses recettes progresser de 7,2 %, à 12 189,5 milliards de yens, portées par l’Amérique du Nord, où le constructeur a écoulé 9,9 % de véhicules de plus qu’un an plus tôt, à quelque 2 millions d’unités. L’activité s’est bien portée en Europe également (+ 9,4 %), mais a contrario, les ventes en Russie ont chuté de 32,6 %. Nissan a connu des difficultés au Japon (- 8 %) et dans les marchés émergents, en particulier en Asie et en Amérique latine.
Le groupe a parallèlement annoncé un projet d’acquisition de 34 % de son compatriote Mitsubishi Motors Corporation (MMC), qui se débat avec un scandale de fraude. M. Ghosn a évoqué lors d’une conférence de presse des complémentarités en termes de produits et zones géographiques. En se rapprochant de MMC, l’Alliance Renault-Nissan (avec le russe AvtoVAZ) verra ses ventes dépasser les 9,5 millions d’unités, non loin du trio de tête mondial composé du Japonais Toyota, de l’Allemand Volkswagen et de l’Américain General Motors (GM). (AFP 12/5/16)