Nissan a décidé de remanier profondément son conseil d’administration, faisant un geste envers Renault en y acceptant l’entrée de son directeur général, Thierry Bolloré, alors que le constructeur japonais se trouve affaibli par l’affaire Ghosn et de très mauvais résultats.
Sous l’égide de son patron Hiroto Saikawa, qui a l’intention de rester à son poste malgré les critiques, le groupe va proposer aux actionnaires, au cours d’une assemblée générale prévue fin juin, une structure renouvelée et élargie à 11 administrateurs, dont sept issus de l’extérieur du groupe, selon un communiqué publié vendredi.
M. Bolloré va ainsi rejoindre le président du conseil d’administration du groupe français, Jean-Dominique Senard, dont la nomination a déjà été approuvée début avril par une assemblée générale extraordinaire.
Sur les recommandations d’un comité de gouvernance, Nissan a par ailleurs plus que doublé le nombre d’administrateurs externes, le portant à sept, afin d’améliorer la transparence. Les deux anciens de Renault, Jean-Baptiste Duzan et Bernard Rey, qui siégeaient de manière indépendante, quittent leur poste.
Parmi les nouveaux venus, figurent Bernard Delmas, président de Nihon Michelin Tire et ancien président de la CCI au Japon, ou encore Andrew House, président de Sony Interactive Entertainment.
Keiko Ihara, ancienne pilote de course qui a fait son entrée au conseil d’administration en 2018, a souligné devant la presse « la diversité » du nouveau conseil, avec la présence de deux femmes (dont elle-même) et de différentes nationalités.
Source : COMMUNIQUE DE PRESSE NISSAN (17/5/19)Par Juliette Rodrigues