L’entreprise américaine Nikola, qui prévoit de lancer ses premiers camions électriques en 2021, a vu le cours de son titre s’envoler depuis qu’elle a fait son entrée au Nasdaq la semaine dernière. Sa valorisation boursière a atteint 34 milliards de dollars le 9 juin, témoignant de l’engouement des investisseurs pour les sociétés qui travaillent sur les véhicules à émission zéro.
Nikola ne prévoit aucun revenu en 2020 ; il compte atteindre un chiffre d’affaires d’un milliard de dollars pour la première fois en 2023 et ne prévoit pas de faire tourner l’usine d’assemblage qu’il construit dans l’Arizona à plein régime avant 2028. Sa capitalisation a pourtant dépassé celle de Ford, une société plus que centenaire qui devrait réaliser un chiffre d’affaires de 115 milliards de dollars cette année.
“L’objectif numéro un de Nikola est une croissance stable sur la durée », a expliqué Trevor Milton, président de l’entreprise qu’il a fondée il y a cinq ans, dans un communiqué. La société a annoncé qu’elle allait ouvrir les réservations pour un pick-up dénommé Badger. Elle prévoit de débuter les livraisons d’un camion électrique à batterie, le Tre, l’an prochain, deux modèles à pile à combustible devant suivre en 2023.
Nikola avait environ 86 million de dollars de trésorerie fin 2019. Il avait levé plusieurs centaines de millions de dollars avant sa cotation au Nasdaq, dont une partie ont été apportés par l’Italien CNH Industrial, avec lequel il a noué un partenariat. La coopération entre CNH et Nikola comprend une coentreprise à parité en Europe qui doit commencer à fabriquer des camions électriques à batteries en Allemagne au premier semestre 2021.
Nikola compte débuter l’an prochain la production de camions électriques dans l’usine qu’il construit au sud de Phoenix.
Source : AUTOMOTIVE NEWS (9/6/20)Par Frédérique Payneau