Mitsubishi Motors, dont Carlos Ghosn va prendre la tête, propose à ses actionnaires de se prononcer sur une notable hausse des rémunérations des membres de son conseil d’administration mais en la modulant au mérite.
Dans le document publié en amont d’une assemblée générale extraordinaire prévue le 14 décembre, la nouvelle direction de l’entreprise indique qu’elle aimerait que la rétribution annuelle des administrateurs soit davantage dépendante des performances réelles. Si la résolution est approuvée, le plafond du cumul annuel de la rémunération de l’ensemble des administrateurs passera de 960 millions de yens (8 millions d’euros) à 2 milliards de yens (près de 17 millions d’euros), incluant la part (plafonnée aussi) des administrateurs extérieurs. Ce montant ne prend en revanche pas en compte la paie normale que reçoivent les administrateurs internes au seul titre de salariés du groupe.
Il s’agit, selon Mitsubishi, « d’améliorer la gestion de l’entreprise, et de lier clairement la rémunération des administrateurs à leur rôle pour accroître durablement la valeur de l’entreprise ». Conformément à la philosophie de Carlos Ghosn, il s’agit de motiver et responsabiliser les dirigeants et de se donner les moyens d’accueillir un personnel de direction talentueux, y compris des administrateurs externes, du Japon ou de l’étranger.
Le groupe envisage également de distribuer, selon les performances, des stock-options ou primes liées au cours de l’action, part variable dont le cumul annuel ne pourra pas dépasser 1 milliard de yens (8,3 millions d’euros) pour l’ensemble des administrateurs internes.
Nissan a bouclé fin octobre le rachat d’une participation de 34 % dans son compatriote Mitsubishi Motors. (AFP 1/12/16)