Mitsubishi Motors a annoncé mercredi s’attendre à une perte nette de 145 milliards de yens (1,2 milliard d’euros) en 2016-2017, en raison de l’impact du scandale de fraude révélé en avril. Il s’agirait le cas échéant des premières pertes enregistrées par le groupe en huit ans, a précisé un porte-parole. L’an passé, Mitsubishi avait affiché un bénéfice net de 72,6 milliards de yens (- 38,6 %).
Mitsubishi n’avait pu livrer d’estimations plus tôt, faute de pouvoir évaluer les répercussions du scandale. Il chiffre désormais l’impact à 205 milliards de yens pour l’exercice en cours (1,71 milliard d’euros).
Le constructeur avait déjà indiqué la semaine dernière qu’il s’apprêtait à enregistrer une charge exceptionnelle d’au moins 50 milliards de yens (420 millions d’euros) pour dédommager les acheteurs japonais de véhicules dont les performances ont été sciemment truquées. S’ajoutent à cela d’autres frais, dont les indemnités à verser à Nissan ainsi que le coût de la suspension de la production des modèles de mini-voitures touchées par le scandale.
Les comptes d’exploitation devraient pour leur part rester dans le vert sur la période d’avril 2016 à mars 2017, un bénéfice de 25 milliards de yens étant anticipé (contre 138,4 milliards de yens en 2015-2016). Le chiffre d’affaires pourrait quant à lui tomber à 1 910 milliards de yens (16,1 milliards d’euros), contre 2 267,8 milliards de yens un an plus tôt. (AFP 22/6/16)