A partir du 1er juillet, les automobilistes pourront demander leur vignette de couleur destinée à mieux gérer la circulation et lutter contre les émissions polluantes en ville. Ce « certificat qualité de l’air » identifiera les véhicules selon leurs émissions (oxydes d’azote, particules). Sur le site www.certificat-air.gouv.fr, les automobilistes pourront demander leur vignette, ronde et de couleur. Elle leur sera facturée 4,18 euros (dont 3,70 de coûts de fabrication) et comportera un « flashcode » visant à limiter les fraudes. Pour les voitures particulières, six macarons sont prévus : vert pour « zéro émission » (véhicules électriques ou à hydrogènes), puis numérotés de 1 à 5. Du « 1 » violet pour les véhicules Euro-5 et Euro-6 à essence, au « 5 » gris pour les modèles Euro-2 diesel. Pas de vignette en revanche pour les voitures immatriculées avant le 1er janvier 1997. Pour l’Automobile Club Association, il s’agit d’un « système cher, discriminant et inefficace ».
Ce dispositif, baptisé « Crit’Air », concerne aussi les deux-roues, les utilitaires légers, les poids lourds et les autocars, avec une classification différente. Dans les rues, des panneaux de signalisation devront indiquer les mesures en vigueur. Ne pas respecter les restrictions fait encourir une amende (contraventions de 4ème classe pour les autobus et poids lourds, de 3ème classe pour les autres).
Pour l’instant seule Paris a prévu des restrictions. Dès aujourd’hui, les voitures immatriculées avant le 1er janvier 1997 et les deux-roues avant le 1er janvier 1999 ne devront plus circuler la semaine entre 08h00 et 20h00. Il y aura des contrôles, sans sanction jusqu’en octobre.
Depuis la loi de transition énergétique de 2015, les collectivités peuvent créer des zones d’accès restreint. L’automobiliste, selon sa vignette et les règles prises par les maires, pourra – ou non – circuler dans les zones à restriction, toute l’année ou certains jours, bénéficier de certains modes de stationnement ou de voies réservées.
Grenoble pourrait recourir aux vignettes pour gérer les pics de pollution. A Strasbourg et Bordeaux, des consultations sont engagées. Vingt villes ont répondu à l’appel à projet « Villes respirables », qui inclut cette mesure.
Des périmètres d’accès restreint existent par ailleurs dans quelque 200 villes européennes. Le mode d’identification des voitures va de la vignette en Allemagne à la reconnaissance des plaques par caméras en Grande-Bretagne. (AFP 30/6/16)