L’année prochaine sera déterminante pour la relance de l’Alliance Renault-Nissan, a déclaré le 22 octobre le président de Renault Jean-Dominique Senard, après une année 2019 marquée par une dégradation des résultats des deux partenaires français et japonais. « Mon obsession, c’est que cette Alliance décolle en 2020 », a martelé le dirigeant sur France Inter. « Si en 2020, nous n’arrivons pas à enclencher l’extraction louable et vertueuse de tout le potentiel de cette Alliance, je considérerais que j’aurais fait, avec les équipes, un échec », a-t-il déclaré.
« Je remercie les équipes qui, dans le monde entier, se battent dans un contexte compliqué, mais c’est vrai que la rentabilité de cet ensemble est légèrement inférieure à ce qu’on avait anticipé il y a quelque temps », a dit le président de Renault.
Le président de Renault a par ailleurs réaffirmé que le projet de rapprochement avec Fiat Chrysler, avorté en juin, n’était pas sur la table aujourd’hui, mais qu’il ne fallait « jamais dire jamais ». Sur un rééquilibrage à la baisse de la participation de Renault dans Nissan, actuellement de 43,4 %, il a répondu : « Il ne faut jamais exclure quoi que ce soit, [mais] le sujet n’est pas là ». « Le sujet, c’est de faire en sorte que cette Alliance se renforce sur le plan industriel. Renault est une entreprise mondiale à racines françaises, et elle le restera, mais elle ne peut pas vivre seule », a dit M. Senard.
Source : REUTERS (22/10/19)Par Alexandra Frutos