Dans un entretien accordé au Parisien le 22 mars, le président de Renault Jean-Dominique Senard indique que l’entreprise pourrait solliciter des garanties auprès de l’Etat pour faire face à l’impact de l’épidémie de coronavirus, écartant toutefois le scénario d’une renationalisation. « Nous vivons une des épreuves les plus difficiles de notre histoire », souligne-t-il. « Nous pourrions solliciter des garanties auprès de l’Etat, comme d’autres entreprises », mais une renationalisation temporaire « n’est pas à l’ordre du jour », affirme-t-il.
Vingt-et-un sites industriels du groupe Renault sont désormais fermés, dont 12 en France et quatre en Espagne notamment, ce qui représente 60 000 salariés à l’arrêt, précise M. Senard, ajoutant que le constructeur doit faire face à un plongeon « spectaculaire » de ses commandes, « parfois jusqu’à 90 % ».
« Comme pour toutes les entreprises françaises, la question de la trésorerie se pose donc », explique le dirigeant, ajoutant que le groupe travaille sur différents scénarios pour les prochaines semaines.
Source : REUTERS (21/3/20)Par Alexandra Frutos