A l’occasion du Salon de Genève, Matthias Müller, président de Volkswagen, a accordé son premier entretien dans la presse française depuis la révélation du scandale des moteurs truqués, dans le journal LE MONDE (3/3/16).
Le dirigeant est revenu sur le scandale des moteurs truqués, précisant qu’il était encore trop tôt pour connaître toute l’étendue de cette affaire et pour établir les responsabilités au sein de l’entreprise.
M. Müller a en outre admis avoir constaté un impact sur l’image de marque du groupe à l’échelle internationale. Néanmoins, il a souligné que les prises de commandes restaient à un haut niveau en 2016. Il s’est donc dit optimiste et convaincu que Volkswagen réaliserait un bon exercice.
De plus, en remettant aux normes ses véhicules dotés de logiciels truqueurs, Volkswagen compte regagner la confiance de ses clients.
M. Müller a également expliqué que les cadres réglementaires et juridiques en Europe et aux Etats-Unis n’avaient rien de comparables et que la motorisation diesel était nettement moins développée sur le marché américain qu’en Europe. En outre, les réglementations sont plus strictes aux Etats-Unis, ce qui explique que des solutions techniques différentes sont nécessaires pour remettre à niveau les véhicules du groupe. Ces différences réglementaires et techniques imposent un traitement différent du scandale et expliquent que Volkswagen ait versé des compensations financières à ses clients américains mais pas à ses clients européens.
M. Müller a également précisé que toutes les estimations sur le coût du scandale publiées dans la presse n’étaient que des spéculations et que le coût exact n’avait pas encore été déterminé. Il se dit néanmoins convaincu que Volkswagen dispose de bases financières suffisamment solides pour y faire face.