Le directeur général de Peugeot Jean-Philippe Imparato se félicite de la forte demande pour la déclinaison électrique de la nouvelle 208. « Le volume des commandes en version électrique est surprenant. Déjà lors des précommandes, ouvertes en octobre, nous notions que 20 % à 25 % d’entre-elles étaient en électrique. Certes, les précommandes ne sont pas des ventes fermes, mais cela indiquait une tendance qui s’est d’ailleurs confirmée. Depuis son lancement, il y a 4 mois, nous avons enregistré 120 000 commandes, donc des ventes réelles, dont 60 % des ventes en L.O.A. (Location avec option d’achat). C’est un succès. La proportion des commandes sur la version électrique est de 15 %, c’est très positif », explique-t-il.
Il faut toutefois « se laisser quelques mois, pour réellement attester la tendance », indique le dirigeant. « A la fin du premier semestre, on saura si le mix thermiques/électriques actuel se confirme », souligne-t-il.
« Contrairement à d’autres, Peugeot gagne de l’argent sur l’électrique », explique par ailleurs M. Imparato, ajoutant que, pour atteindre ses objectifs en matière de normes européennes de CO2 (CAFE), l’idéal pour Peugeot est d’être au-dessus de 7 % des ventes en versions électriques. « Sur la 208, nous avons le double pour le moment et c’est très bien », note-t-il.
« Nous avons réalisé un nombre important de lancements ces derniers mois. Les 208 et 2008 dans des versions thermiques et électriques, mais aussi les 3008 et 508 en hybride rechargeable. Nous allons dans le sens de l’histoire de l’électrification au niveau mondial, en tout cas européen. En outre, nous avons la chance de disposer également d’une offre de thermique extrêmement performante en termes de faibles émissions, notamment la 208 à 108g/km de CO2 (WLTP). Pour l’instant il est un peu tôt pour connaitre le mix de motorisations sur le 2008, mais il est vraisemblable que la proportion de versions électriques soit moins importante que la 208, peut être autour de 10 %. Concernant le 3008, les commandes en PHEV représentent 10 % à 15 %. Il faut là aussi attendre la fin du premier semestre pour confirmer ces tendances. C’est simple, pour contrôler nos ventes en termes de CO2, nous nous sommes fixé des objectifs mensuels et nous produisons de toute façon en conséquence. Donc oui, on sera dans les clous », affirme M. Imparato.
« A court et moyen terme, l’électrification est notre priorité », explique le dirigeant. « Nous travaillons évidemment sur d’autres motorisations, à un horizon plus lointain. Notamment le Fuell Cell ou l’hydrogène, mais ce sera éventuellement pour 2030. Encore une fois, pour l’heure, électrification et hybridation sont notre priorité. D’ailleurs, nous lançons cette année tous nos véhicules utilitaires en version électrique », conclut-il.
Source : AUTOPLUS.FR (9/3/20)Par Alexandra Frutos