Herbert Diess, président du groupe Volkswagen, craint que les objectifs européens de réduction des émissions de CO2 (et la vague d’électrification qui va en découler) ne rendent les voitures du constructeur inaccessibles à certains consommateurs.
Il a ainsi confirmé les craintes d’une hausse des prix des voitures, en particulier pour les modèles d’entrée de gamme.
Pour atteindre les objectifs européens (60 g de CO2/km d’ici à 2030), 45 à 50 % de toutes les voitures vendues par le groupe Volkswagen à l’horizon 2030 devront être des modèles 100 % électriques.
Or, les voitures électriques restent plus coûteuses que les modèles diesel ou à essence et M. Diess craint qu’une partie des clients du groupe n’aient plus les moyens d’acheter des voitures neuves.
A titre d’exemple, la petite voiture Up pourrait afficher un surcoût de 3 500 euros pour respecter les objectifs fixés pour 2030. Le prix de la Polo pourrait pour sa part augmenter de 4 000 euros.
Par ailleurs, M. Diess a rappelé qu’outre une hausse des prix des voitures, l’électrification aurait également des effets sur les emplois. Si le groupe Volkswagen arrive à réaliser la moitié de ses ventes avec des modèles électriques, il devra en effet diviser par deux le nombre d’usine qui produisent des moteurs à combustions.
M. Diess estime donc que l’objectif européen fixé pour 2030 est trop ambitieux, d’autant que l’Europe n’a pas de politique commune pour le déploiement d’infrastructures de recharge avec des normes communes.
Source : AUTOMOTIVE NEWS EUROPE (22/1/19)Par Cindy Lavrut