La Commission européenne a présenté, le 6 mai, ses prévisions de croissance. Du fait de la pandémie de coronavirus, elles sont sans commune mesure avec celles qui avaient été publiées à l’automne dernier.
Alors qu’ en novembre, la Commission prévoyait une croissance de 1,1 % en 2020 dans la zone euro, elle table désormais sur une récession historique qui pourrait atteindre 7,4 % dans l’UE, et 7,7 % dans la zone euro.
L’activité économique « a quasiment fondu d’un tiers du jour au lendemain », note Paolo Gentiloni, commissaire européen en charge de l’Economie.
Si Bruxelles anticipe un début de rebond au deuxième semestre, l’année 2020 dans son ensemble s’annonce catastrophique. De plus, bien que la reprise de 2021 ait des chances, elle aussi, d’être historique, la Commission ne croit pas à un rebond suffisamment fort pour compenser totalement le choc de la crise du Covid-19.
Dans l’UE, la croissance devrait s »établir à 6,1 % l’an prochain (6,3 % dans la zone euro). En Italie, en Espagne et aux Pays-Bas en particulier, le niveau du PIB de la fin 2021 serait inférieur de plus de 2 points de pourcentage à celui atteint à la fin 2019.
Dans ce paysage, la France pourrait subir, en 2020, une crise de 8,2 %, suivie d’un rebond de 7,4 % en 2021. L’Allemagne, elle, serait moins violemment frappée, avec une chute du PIB de 6,5 %, puis une expansion de 5,9 %.
Source : LES ECHOS (6/5/20)Par Juliette Rodrigues