Interrogé le 28 janvier sur RTL au sujet de l’évolution de Renault, le président de la PFA Luc Chatel s’est félicité de la nouvelle gouvernance instaurée à la tête du groupe en les personnes de Jean-Dominique Senard et Thierry Bolloré. « Il faut savoir qu’aujourd’hui l’automobile est sans doute l’objet intelligent, l’objet connecté le plus intelligent. Il y a plus de puissance de calcul de logiciels dans un véhicule aujourd’hui, neuf que vous achetez, que dans un avion, que dans un Boeing. Ensuite nous allons évoluer progressivement vers le véhicule autonome et Renault a présenté des solutions en la matière, ce sont des dizaines de milliards d’euros d’investissements. Enfin et je terminerai par-là, il y a le virage technologique vers l’électrique que Renault a su prendre à l’époque, tout cela ce sont des dizaines de milliards d’euros d’investissements recherche-développement. Seuls, les uns les autres ne peuvent pas s’en sortir », a-t-il expliqué.
« Ce qui m’importe au nom des 4 000 entreprises de l’automobile en France, […] c’est qu’on pérennise cette alliance entre Renault et Nissan, parce qu’en France, l’ensemble des entreprises ont besoin de cette injection, de cet investissement en R&D ; l’Alliance Renault-Nissan, ça va être 50 milliards d’euros d’investissements dans les cinq prochaines années. C’est le tout premier rang mondial avec Volkswagen des constructeurs d’automobiles en matière d’investissement. Donc nous avons besoin de cette alliance », a par ailleurs indiqué M. Chatel.
Enfin, « le président de la République a […] demandé à l’ancien numéro 2 de Renault, Patrick Pelata, de remettre un rapport au début du mois de février sur les leviers qui pourraient nous permettre d’attirer davantage d’investissements automobile en France. Maintenant c’est vrai, nous avons des mutations très importantes, je les ai évoquées, l’électrique, l’autonome, certains emplois vont disparaître, il faut le dire aux Français, notamment dans la filière diesel, on estime à une quinzaine de milliers d’emplois les emplois qui peuvent être menacés par cela », a souligné le président de la filière automobile française. « D’autres emplois vont être créés, d’autres emplois vont permettre de prendre ce virage de l’intelligence artificielle, de l’autonomie, de l’électrique, donc nous travaillons là-dessus pour faire en sorte que la filière industrielle automobile ait encore un avenir en France, j’en suis convaincu parce que nous avons de grandes entreprises industrielles et je vois bien en dix ans le chemin qu’elles ont parcouru, elles ont su prendre les virages en matière d’innovation absolument considérables », a-t-il conclu.
Source : RTL (28/1/19)Par Alexandra Frutos