« Pour que toutes les solutions de décarbonisation atteignent leur plein potentiel, les infrastructures de ravitaillement en carburant et de chargement nécessaires doivent être largement disponibles dans l’ensemble de l’Union européenne. Malheureusement, le nouveau rapport de l’ACEA intitulé « Transition vers la mobilité zéro émission » montre que cette infrastructure fait cruellement défaut aujourd’hui. De même, le rapport démontre également que des systèmes d’incitation pour les véhicules à faibles émissions de carbone sont indispensables pour que la mobilité reste abordable pour tous les Européens », a déclaré le directeur général de l’ACEA, Eric-Mark Huitema.
M. Huitema rappelle notamment que le Parlement européen et le Conseil ont adopté plus tôt cette année un nouveau règlement fixant des objectifs de réduction de – 15 % et de – 37,5 % respectivement pour les émissions de CO2 des voitures neuves pour les années 2025 et 2030.
« Ce sont des cibles extrêmement strictes. De nombreux constructeurs d’automobiles peinent déjà à atteindre l’objectif de 95 g de CO2/km pour l’année 2021. Il est clair que, si les objectifs actuels en matière de CO2 doivent être atteints, les ventes de voitures particulières à moteur à propulsion alternative, y compris les véhicules hybrides rechargeables, hybrides, à pile à combustible et au gaz naturel, devront augmenter fortement », a souligné M. Huitema.
Actuellement, moins de 144 000 points de recharge pour véhicules électriques et hybrides rechargeables sont disponibles en Europe. Ce chiffre reste très en deçà des besoins. En effet, selon les estimations prudentes de la Commission européenne, au moins 2,8 millions de points de charge seront nécessaires d’ici à 2030.
De même, l’année dernière, il n’y avait que 47 stations de remplissage d’hydrogène dans 11 pays de l’UE, dont plus de 25 % en Allemagne. S’agissant du gaz naturel, il y avait environ 3 400 points de remplissage fin 2018, dont près des deux tiers concentrés en Italie et en Allemagne.
« Je pense que mon message est très clair : Les 28 Etats membres doivent impérativement redoubler d’efforts pour mettre en place un réseau européen d’infrastructures de chargement et de ravitaillement en carburant. Sans cela, les consommateurs et les opérateurs de transport ne seront jamais convaincus de passer à grande échelle aux véhicules à moteur alternatif », a martelé M. Huitema.
De plus, le directeur général de l’ACEA a indiqué que la mobilité était un droit fondamental de tous les Européens et qu’elle devait rester abordable pour toutes les couches de la société. En d’autres termes, les nouvelles réglementations ne devraient pas avoir d »incidence négative sur la liberté de circulation des personnes. « La mise en place de systèmes d’incitations plus significatifs et durables à l’échelle de l’UE est donc cruciale », ajoute M. Huitema.
Source : COMMUNIQUE DE PRESSE ACEA (30/10/19)Par Juliette Rodrigues