La SMMT, qui représente l’industrie automobile britannique, a estimé que l’accord sur le Brexit conclu entre la Première ministre britannique Theresa May et l’Union européenne constituait une « étape positive » pour les entreprises automobiles au Royaume-Uni.
Selon les termes de cet accord annoncé mercredi, le Royaume-Uni bénéficiera d’une période de transition de vingt-et-un mois, après qu’il aura quitté l’UE le 29 mars prochain. Pendant cette période, rien ne changera et les entreprises pourront poursuivre leurs activités comme elles le font aujourd’hui.
« Pour l’industrie automobile, il s’agit de limiter les dégâts du Brexit. L’accord cadre est positif car il évite les conséquences désastreuses de l’absence d’accord et garantit une période de transition », a déclaré Mike Hawes, délégué général de la SMMT (association des constructeurs britanniques). Toutefois, cet accord n’est « qu’une première étape », a ajouté M. Hawes.
« Je ne sais pas si la situation est plus claire ou moins claire, mais au moins il y a un projet sur la table », a réagi Andy Palmer, le patron d’Aston Martin. Il a indiqué que le constructeur ne modifierait pas ses plans d’urgence, car il n’y a pas suffisamment de certitudes à ce stade. « Certes, le gouvernement a donné son accord, mais le Parti Conservateur devra donner le sien, puis le Parlement, et je ne pense pas que tout cela sera facile », a déclaré M. Palmer.
LMC Automotive s’est pour sa part montré plutôt pessimiste. « Il semble peu probable que l’accord soit validé par le Parlement, et par conséquent la possibilité d’un Brexit sans accord, d’un second référendum ou de nouvelles élections législatives a augmenté ces derniers jours », a indiqué le cabinet de conseil dans un communiqué.
Source : AUTOMOTIVE NEWS EUROPE (15/11/18)Par Frédérique Payneau