Constructeurs et équipementiers suspendent leur production et limitent les déplacements de leurs salariés en Chine, où l’épidémie de coronavirus – désormais qualifiée d’urgence sanitaire internationale par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) – a déjà fait 213 morts et menace un marché clé pour leurs ventes et leurs bénéfices.
L’impact sur les chaînes d’approvisionnement a jusqu’ici été limité, mais devrait commencer à se faire sentir. Aptiv a estimé lors de la publication de ses résultats trimestriels cette semaine que les constructeurs réduiraient probablement leur production en Chine de 15 % ce trimestre, après avoir prolongé la fermeture de leurs sites pour le Nouvel an chinois.
Le groupe Volkswagen, qui est le premier constructeur étranger en Chine, a demandé à 3 500 salariés à Pékin de travailler chez eux pendant deux semaines, du 3 au 17 février. Sa coentreprise avec FAW ne reprendra pas sa production avant le 9 février et les usines à Shanghai qu’il exploite avec SAIC reprendront leur activité le 10 février. La filiale tchèque Skoda a repoussé sine die les déplacements en Chine.
Le groupe BMW va prolonger les congés dans ses usines à Shenyang d’une semaine, jusqu’au 9 février. Les deux usines de Bosch à Wuhan sont pour pour l’instant à l’arrêt en raison du Nouvel an chinois.
La production doit reprendre le 10 février dans les usines de la coentreprise de Ford et Changan. Tesla a indiqué que l’épidémie pourrait avoir un petit impact sur ses bénéfices trimestriels. Tata a également averti qu’elle pourrait avoir un impact sur la production de Jaguar Land Rover en Chine et les bénéfices de sa filiale britannique.
L’équipementier canadien Magna, qui a 68 sites et emploie près de 19 000 personnes en Chine, suit attentivement la situation. Il a interdit les déplacements en Chine et a indiqué que plusieurs de ses sites dans le pays resteraient fermés jusqu’au 9 février.
Source : AUTOMOTIVE NEWS (30/1/20)Par Frédérique Payneau