Déterminée à réduire de moitié ses émissions d’oxyde d’azote et de particules fines d’ici à 2020, la Suède convertit ses transports urbains aux énergies renouvelables.
« Sur les 1 800 bus que nous exploitons dans l’ensemble de nos réseaux dans le pays, nous n’en avons que 18 qui roulent encore au diesel. Soit 1 % du parc qui fonctionne encore grâce à une source carbonée », indique Magnus Akerhielm, le patron de Keolis Suède, le second exploitant de bus urbains du pays.
« En 2014, 93 % de nos bus et trains fonctionnaient grâce aux énergies renouvelables, contre à peine 73 % en 2007. Nous avons déjà dépassé notre objectif [90 %] prévu à l’origine pour 2020. En 2030, l’objectif est de 100 % », indique pour sa part la patrone de l’autorité organisatrice des transports de la capitale suédoise, Ragna Forslund. A stockholm, les 950 bus du réseau fonctionnent grâce aux biocarburants comme l’éthanol, le biodiesel, le HVO (issu des huiles) ou le biogaz.
La prochaine étape sera l’électrification des flottes de bus, avec des véhicules hybrides ou tout électriques. Mais « cela passe par une expérimentation importante », indique Lars Backström, le patron de l’autorité organisatrice des transports de Göteborg. Quatorze partenaires, dont Volvo, Keolis, la compagnie d’électricité et des universités, se sont associés pour mesurer toutes les conséquences d’un basculement vers l’électromobilité. (MONDE 18/10/15)