Dans une étude publiée mi-novembre, LMC Automotive estime que les ventes mondiales d’automobiles recommenceront à progresser légèrement en 2020 (+ 0,7 %), après deux années d’affilée de baisse (-0,7 % en 2018, et – 4,5 % attendus pour 2019). Moody’s vient à l’inverse de prédire un léger recul, lié notamment à l’atonie dans les pays du G20. Sur le marché européen, l’année sera surtout « étrange », estime LMC Automotive. 2020 sera en effet la première année d’application des objectifs particulièrement stricts imposés par la Commission européenne en matière d’émissions de CO2. Or, d’après le cabinet d’études, les constructeurs sont encore loin de la cible de 95 g/km en moyenne : au troisième trimestre, le mieux placé affichait encore 6 grammes de trop, quand le plus mal placé dépassait son objectif de 40 grammes.
Le consommateur sera-t-il au rendez-vous des véhicules électriques et hybrides ? Certains sont encore sceptiques, compte tenu des contraintes qui subsistent (prix, insuffisance du réseau de recharge). LMC Automotive prévoit néanmoins que, sur les cinq premiers marchés européens, la part des véhicules rechargeables passera de 2,4 % cette année à 8 % en 2020 et à 12 % en 2021. Le cabinet prévoit aussi une stagnation du diesel, moins émetteur de CO2 que l’essence.
Au final, LMC Automotive table sur une baisse des ventes de 1 % l’an prochain sur le Vieux Continent, une prévision plus optimiste que celle de Moody’s qui, lui, parie sur un recul de 3 %.
Source : ECHOS (6/1/20)Par Alexandra Frutos