Une récente étude menée dans 12 pays européens a permis de faire le point sur les attentes des consommateurs vis-à-vis des voitures connectées. Non réfractaires, ils se montrent néanmoins d’une grande prudence.
Dans un contexte tendu autour des questions de protection des individus et de l’identité numérique, les consommateurs européens sont très clairs sur leur position. Ils pensent, à 95 %, qu’il faut un cadre législatif pour protéger leurs droits et les données collectées à partir des véhicules communicants. A 88 %, les automobilistes européens craignent la fuite des informations les concernant. Presque autant redoutent l’usage commercial non autorisé des données (86 %) ou le piratage du véhicule (85 %). Dans une moindre mesure, les automobilistes émettent des réserves vis-à-vis d’une géolocalisation.
L’étude, réalisée par le cabinet Research Now pour le compte de la FIA auprès d’un échantillon représentatif de 12 000 personnes originaires de douze pays européens, révèle par ailleurs que les automobilistes veulent pouvoir interrompre la transmission de données à loisir (91 %) car, pour 90 % d’entre eux, il est clair que celles-ci leur appartiennent. En fait, 76 % des 12 000 sondés souhaitent pouvoir partager les données dans un temps limité maîtrisé et en fonction du trajet.
La pénétration des véhicules connectés reste encore à des niveaux très faibles : 6 % des sondés roulent en voiture communicante. La prochaine vague d’achats pourrait contribuer à en accélérer le déploiement puisque près d’un Européen sur cinq (18 %) déclare projeter l’acquisition d’un véhicule connecté, tandis que 52 % des interrogés se disent intéressés.
Ils sont 48 % à souligner l’apport de la « technologie connectée » à l’amélioration du rendement énergétique et 39 % à invoquer sa faculté à aider l’évitement des embouteillages. Mais, en premier lieu, les Européens adhèrent au gain de sécurité.
Enfin, 78 % des Européens veulent pouvoir choisir le prestataire de services en cas de panne, grâce à la voiture connectée. (JOURNAL DE L’AUTOMOBILE 1/3/16)