Les équipementiers en Amérique du Nord sont encouragés par l’accélération de la production des grands constructeurs d’automobiles après l’arrêt des sites à cause de la pandémie de coronavirus (Ford a annoncé mercredi que ses usines d’assemblage américaines devraient retrouver les cadences d’avant l’épidémie d’ici au début juillet), mais nombre d’entre eux hésitent à embaucher et à investir en raison des incertitudes concernant l’évolution de la demande.
Plusieurs grands fournisseurs interrogés par Reuters ont fait par de leur inquiétude à ce sujet. John Murphy, un analyste de Bank of America, a estimé lors d’une présentation le 11 juin, que les ventes d’automobiles aux Etats-Unis et dans le monde ne reviendraient pas aux niveaux d’avant la pandémie avant 2022 ou 2023.
Aludyne a licencié plus de 10 % de ses effectifs car il ne voit pas le marché américain revenir à court terme à 17 millions d’unités par an. Magna fait état de commandes robustes, mais estime que la réaction des acheteurs est la « grande inconnue ».
Le risque de faillite de petits équipementiers et d’une deuxième vague de l’épidémie sont également une source d’inquiétude. La plupart des onze fournisseurs contactés par Reuters ont indiqué qu’ils surveillaient de près leurs dépenses, et dans certains cas réduisaient leurs effectifs, gelaient les embauches et reportaient des investissements.
L’engouement pour les pick-ups et tout-chemin/tout-terrain de loisir, ainsi que les efforts des constructeurs pour réduire leurs émissions de CO2, constituent des points positifs pour certains équipementiers.
Source : AUTOMOTIVE NEWS (11/6/20)Par Frédérique Payneau