Les émissions moyennes de CO2 des voitures neuves immatriculées en France ont refusé de baisser en juin, pour le neuvième mois d’affilée, sous l’effet conjoint de la disgrâce du diesel, du lent déploiement de l’électrique et de l’engouement pour les véhicules de loisir, révèlent des chiffres publiés le 2 juillet par le CCFA.
A six mois d’un nouveau tour de vis européen pour le principal gaz à effet de serre, dont les émissions seront plafonnées à 95 grammes en 2020, le marché automobile français neuf ne parvient toujours pas à décoller des 112 grammes au kilomètre, son niveau moyen chaque mois depuis octobre dernier.
Ce surplace s’explique par une contribution moindre du diesel, plus vertueux que l’essence sur le CO2 mais dont le poids dans les immatriculations est retombé à 34 % en juin, contre 35 % en mai et 40 % un an plus tôt. S’y ajoutent la faible pénétration de l’hybride (4,96 % du marché sur six mois) et de l’électrique (1,8 % des immatriculations), faute d’une offre suffisamment large au-delà de Toyota et de Renault-Nissan, ainsi que l’essor des SUV, qui ont encore gagné un point de pénétration en juin, à 37 % des ventes de véhicules particuliers.
Source : REUTERS (2/7/19)Par Alexandra Frutos