Dans un entretien accordé au Wall Street Journal, Jean-Dominique Senard, président du conseil de Renault, et Makoto Uchida, directeur général de Nissan, réaffirment leur intention de présenter des plans stratégiques à trois ans mi-mai en dépit de la chute brutale de leurs ventes.
« Si le plan n’est pas bien expliqué et digéré, alors le cours du titre ne va pas remonter et les gens ne croiront pas que Nissan peut se relever », explique le directeur général de Nissan dans l’entretien.
Depuis le début de l’année, l’action de Renault accuse une chute de 58 %, tandis que celle de Nissan a reculé de 46 %.
« La situation est assez claire : nous ne dégageons pas de revenus car nous ne vendons pas », résume M. Senard.
Pour faire face, les deux constructeurs, qui ont été contraints de fermer une grande partie de leurs sites de production, prévoient de mettre un terme aux activités et aux produits qui ont peu de chances de devenir rentables. Face à la chute de leurs revenus, les deux constructeurs se montrent toutefois rassurants sur leur trésorerie. Renault peut faire appel à des crédits garantis par l’Etat qu’il n’a pas encore sollicités et dispose d’une ligne de crédit de 3,5 milliards d’euros, tandis que Nissan peut faire usage de ligne de crédit représentant environ 12 milliards de dollars.
Source : REUTERS (6/4/20)Par Alexandra Frutos