Bruno Lemaire, ministre de l’Economie, et François de Rugy, ministre de la Transition écologique, ont reçu les constructeurs d’automobiles hier, 29 octobre, à 15h. Aucune décision n’a véritablement été annoncée, mais dans une courte allocution, les ministres ont précisé que « les constructeurs sont ouverts à l’idée de renforcer la prime à la conversion en y ajoutant une prime supplémentaire qui serait versée par les constructeurs pour les achats de véhicules électriques et hybrides rechargeables ».
Selon Bruno Lemaire, une position définitive doit être apportée d’ici la fin du mois de novembre 2018, « ce qui nous laisse quatre semaines devant nous pour approfondir les travaux, mesurer l’impact sur les finances publiques et sur les gammes de véhicules des constructeurs automobiles ». Bruno Lemaire souhaite accélérer la transition du parc automobile français et voudrait que les ménages français aient accès à des véhicules qui consomment moins d’essence, moins d’énergies fossiles.
Pour François de Rugy, cette décision doit permettre aux Français « de se libérer du tout pétrole. Nous devons accélérer la transformation du parc automobile. L’échange avec les constructeurs automobiles montre qu’on peut amplifier cette accélération en incluant dans cette prime à la conversion un effort particulier pour les VE, hybride plug-in ».
Sans donner plus de détail, François de Rugy a tout de même évoqué la volonté d’inclure le véhicule d’occasion : « Nous souhaitons que les VO soient également concernés car, pour les ménages les plus modestes, c’est bien sur ces VO que la prime est la plus intéressante. De notre côté, nous pouvons proposer un allongement du dispositif existant ».
Cet effort financier que demande le gouvernement aux constructeurs doit servir de contrepartie à l’élargissement du bonus écologique aux hybrides rechargeables, comme l’avait indiqué Emmanuel Macron lors de la sa visite au Mondial de l’Automobile début octobre.
« Le diable est dans les détails : en fonction du type de véhicules qui seront mis sur le marché par les constructeurs, notamment les constructeurs français, les intérêts ne seront pas forcément les mêmes. C’est ce que nous allons regarder maintenant ».
Source : JOURNALAUTO.COM (29/10/18)Par Juliette Rodrigues